La natation

 

·        Classification : Production de performance, de forme et sport collectif.

Pour nous : activité de production de performance en milieu stable.

 

 

·        Problème fondamental : Assumer les contradictions entre la nécessité de sortir la tête de l’eau pour

respirer et des contraintes imposées par le milieu : l’équilibre doit être horizontal, la tête doit

être alignée avec l’axe du tronc,…

 

 

·        Enjeux de formation (à quoi sa sert de faire apprendre la natation à un enfant ?) :

 

1.      Construire des habilités motrices spécifiques au milieu aquatique (et donc résoudre les

problèmes affectifs dans un milieu inhabituel).

 

2.      Entretenir ses capacités à la fois physique et motrice, c’est à dire développer ses

potentialités.

 

3.      Sécurité : si l’enfant tombe un jour à l’eau, il ne mourra pas.

 

4.      Prendre du plaisir à se baigner, à aller dans l’eau,…

 

 

·        Qu’est ce que nager ? :

 

1.      Institutionnellement : l’enfant doit être capable de se déplacer sur 25m dans l’eau.

 

2.      Etre capable d’explorer le milieu aquatique dans toute sa dimension (aller chercher un

objet au fond de la piscine,…).

 

3.      Etre capable de passer de la position verticale du terrien à la position horizontale du nageur.

 

 

·        3 aspects pour regarder une nage :

Equilibre, respiration et propulsion + affectivité (pour les petits).

 

Car, dans un premier temps, prendre en compte le paramètre affectif de l’enfant ne voulant pas rentrer

dan l’eau.

 

 

·        La sécurité :

 

Sécurité passive : aménagement matériel du milieu (flotteur, perche,…).

 

Sécurité active : surveillance et ne pas laisser l’enfant apprenant coincé au milieu de la piscine.

 

Encadrement :

Maternelle : 1 enseignant pour 8 non nageurs (+ un maître nageur).

Elémentaire : 1 enseignant pour 16 non nageur (+ un maître nageur).

                      1 enseignant pour 25 nageurs (+ un maître nageur).

 

Terrien

Nageur

 

 

 

Position

 

 

Position verticale, prend des informations

        visuelles horizontales.

 

Appuis solides, reçoit des informations

         sensorielles par la voûte plantaire.

 

 

Position horizontale, regarde vers le bas.

Perturbation des info. visuelles,   

         labyrinthiques (par l’oreille interne)

         Þ l’enfant doit se construire un autre

          système de repère.

 

Perte des appuis solides.

 

Propulsion

 

Jambes (et les bras sont équilibrateurs).

 

 

Bras (et jambes équilibratrices).

 

Respiration

 

 

Réflexe, inspiration essentiellement nasale et

         expiration essentiellement buccale.

 

 

L’inspiration est buccale et brève.

 

L’expiration est longue et forcée (nasale et

         buccale).

 

 

 

Affectif

 

 

Il peut apparaître une peur de l’élément

          liquide dont on ne maîtrise pas tous             

          les paramètres.

L’essentiel consistera à sécuriser l’élève, au

           moyen d’un arrangement matériel   

           approprié et d’une attention

           particulière.

 

 

 

 

 

 

·        Evolution :

 

1.      Entrée dans l’eau :

 

Diversifié le plus possible les moyens : par un toboggan, par les pieds, …

 

L’enfant est au bord de l’eau, l’enseignant le prend par la taille pour l’aider à y rentrer.

 

Passage dans l’eau par des tapis, ce qui permet de passer d’appuis stable vers des appuis

de – en – stables.

 

Plus tard, sauter dans l’eau avec 1 barre comprenant 2 flotteurs.

 

A la fin, sauts du bord de la piscine sans rien tenir.

 

 

Remarques : l’entrée par les pieds est + difficile que par la tête et c’est d’autant plus difficile que la

position d’entrée est élevé et en position renversé.

                  

 

 

 

2.      Déplacement :

 

 

a)      Par le battement des jambes.

 

 

 

b)      L’enfant appuie avec les bras sur une barre en PVC très dure et une autre ligne moins solide.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


c)      Par une corde traversant toute la piscine donc pas solide car elle bouge beaucoup.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


3.      Immersion :

 

Occlusion des voies respiratoires (réflexe des canard : blocage respiratoire).

 

La vue (ferme les yeux) Þ perte de repères Þ milieu inconnu et insécurisant.

 

Si le temps d’apnée augmente, la difficulté augmente et idem avec la hauteur car un passage sous

une ligne d’eau est plus difficile à faire que de mettre juste la tête sous l’eau.

 

L’immersion est différente si l’on utilise ou pas une perche verticale.

 

 

                        Remarque : Il est très important de demander aux enfants ce qu’ils ont ressenti, comment ils l’ont

vécu, ce qui peu être une grosse porte ouverte vers d’autres disciplines

(arts plastiques,…).

 

 

 

 

 

 

 

 

·        Pour que l’enfant soit conscient de se qu’il fait :

 

Aller ramasser le maximum d’objet au fond de la piscine (ce qui les oblige à lâcher la barre) et revenir

par le même chemin :

 

1.      Soit par un chemin libre.

 

2.      Soit en s’aidant d’une barre oblique.

 

3.      Soit en s’aidant d’une barre verticale.

 

 

Remarques :     Afin de ne pas sanctionner l’échec, on ne retiendra que les 5 meilleurs essais sur les 10.

                       

Leur faire verbaliser leurs agissements afin qu’ils puissent prévoir leurs actions et ensuite

connaissent les raisons de leurs réussites ou de leurs échecs.

 

 

 

 

·        Principes d’efficacité : on compte le nombre de cycle de bras sur un temps et une distance donnée, et

on recherche à diminuer le nombre de cycle pour que la nage soit plus efficiente.

 

 

1.      En crawl :

 

Propulsion : trajet moteur doit être le plus long possible, c’est à dire aller chercher l’eau loin

devant et la repousser loin derrière (traction + poussée).

 

                        Rythme : vitesse uniformément accélérée avec recherche d’appuis par les mouvements dans le

trajet du bras.

 

                        Il faut que les surfaces motrices (les mains) soient perpendiculaires à l’axe du déplacement et

que les trajets moteurs soient parallèles à l’axe du déplacement.

 

                        Respiration : toujours synchronisée par rapport aux mouvements des bras.

                                   L’inspiration de fait en fin de poussée, l’expiration tout le reste du temps (donc beaucoup

plus longtemps). On peut respirer toujours du même coté ou alternativement des 2 cotés

(mais alors tous les 4 mouvements donc + fatiguant).

 

                        Jambes : amplitude faible, fréquence importante, chevilles souples (car dévoreuses d’énergie).

 

                        Equilibre : toujours rechercher l’horizontalité.

 

 

 

2.      En brasse :

 

Même principe que pour le crawl, mais nage en simultanée et non plus alternative.

 

Attention : on ne nage pas la brasse en écartant les bras (mains en dessous du corps et poussent

perpendiculairement), ni les jambes (genoux serrés et on pousse droit).

 

                        En fin de traction, on relève la tête et on inspire, quand on pousse avec les jambes, on souffle.

 

 

3.      En dos :

 

Idem que pour le crawl pour les bras : chercher l’eau le + loin possible et tirer

(perpendiculairement au déplacement) et le pousse doit toucher la cuisse.

 

                        Attention de ne pas avoir une position en V (les fesses sous l’eau).

 

                        On expire en fin de poussée.

 

 

 

 

·        Défauts caractéristiques en crawl :

 

Regard horizontal, tête hors de l’eau.

 

                        Voies respiratoires hors de l’eau.

 

                        Mouvements des bras brefs (avec une amplitude faible et une fréquence élevée) le plus souvent

restant dans le champ visuel.

 

                        Equilibre oblique, les pieds vers le bas.

                        Tête et tronc solidaires dans les mouvements (très grande oscillation).

 

                        Manque de tonicité (pieds traînés) et donc mouvement oscillatoire du corps.