La gymnastique
Remarques : La notion la plus importante est celle de la sécurité (donc bien organiser l’espace).
Ne veux rien dire si ce terme est employé seul : gymnastique sportive, artistique,…
On va parler de gymnastique sportive.
C’est une activité de production ou de reproduction de formes corporelles codifiées.
On parle de roulade–avant mais jamais de cabriole ou de galipette.
La gymnastique moderne est de + en + renversée, manuelle, tournée et aérienne.
· Problème fondamental : Il convient de résoudre des situations en termes contradictoires de risques et
de maîtrise de risque.
Maîtriser le risque = construire un nouvel équilibre Þ créer un autre système de repères.
· Sur le plan bio–informationnel :
1. Passer de repères pris sur l’extérieur (intéroceptif) à des repères pris sur soi (proprioceptif).
Or, on a besoin de voir pour
prendre des repères donc la gymnastique demande des repères
différents de ceux qu’on a habituellement (la vision est différente).
Par exemple : Se laisser tomber en arrière fera encore plus peur si
ferme les yeux. Sauf si on a l’habitude et que l’on n’a plus
besoin de prendre des info. extérieures.
2. Construire des repères liés aux trajectoires aériennes (car plus de contact avec les pieds qui est
primordiale chez l’Homme), aux oscillations (on ne voit par en arrière), aux rotations (axes horizontaux et/ou verticaux).
3. Intégrer la verticale renversée : pieds en l’air, appui sur les bras (avec ou sans contact au sol).
4. Coordonner les trajectoires du corps dans l’espace et les prises de postures.
· Sur le plan bio–mécanique :
1. Utiliser pour le mieux la pesanteur.
2. Faire coordonner : voler, se déplacer et tourner.
3. Passer d’un mouvement explosif à un mouvement contrôlé.
4. Accéder à un niveau de dissociation segmentaire : être capable de faire quelque chose avec un de ses
segments et autre chose avec un autre, en même temps (membres supérieurs et inférieurs).
Remarque : s’il y a des mouvements parasites : synsinésie (les personnes incapables de marcher
et de mâcher un chewing-gum en même temps).
· Produire un référentiel :
Construire un code :
- soit on s’adresse à un code déjà existant (pas forcément le code fédéral, mais qui
peut être le code U.S.E.P.)
- soit le code a été construit à l’intérieur de l’établissement.
- si aucune de ces structures n’existent, il faudra construire le code gymnique soi même, ce qui
implique une participation active des élèves pour lui donner du sens.
· La confrontation des individus entre eux ou par équipe implique la tenue de rôles sociaux.
En particulier : organisateurs, juges, marqueurs, …
Il faut donc dépasser l’activité égocentrique de l’élève centrée sur lui et sur l’appareil gymnique pour
évoluer vers une activité plus socialisée où s’articule les rôles sociaux dans l’expression de la
représentation du spectacle–fête (historiquement, la gymnastique n’existait que sous la forme de
spectacles dans les cirques).
· Enjeux de formation (intérêt de faire faire de la gymnastique aux élèves ?):
1. Savoir piloter son corps dans un espace orienté par la force de la pesanteur et structuré par l’activité
perceptive
du sujet. C’est à dire que l’enfant puisse se situer
et exécuter dans des positions
inhabituelles (impliquant de construire d’autres repères).
2. Etre initier à une activité de production ou de reproduction de formes corporelles.
3. Permettre à l’élève de s’approprier le réel de façon esthétique.
4. Assumer sa silhouette gymnique dans ou devant un groupe.
· Les appareils de gymnastique :
Pour les filles : barres asymétriques, poutre, saut de cheval, sol.
Pour les garçons : barre fixe, barres parallèles, saut de cheval, cheval d’arçon, sol, anneaux.