ENSEIGNEMENTS ÉLÉMENTAIRE ET SECONDAIRE
SANTÉ DES ÉLÈVES
Politique de santé en faveur des élèves
NOR : MENE0201020C
RLR : 505-7
CIRCULAIRE N°2002-098 DU
25-4-2002
MEN
DESCO B4
Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation nationale
o La santé des élèves constitue un enjeu d'importance pour
l'école : son incidence sur les apprentissages et la réussite scolaire, sur
l'éducation au respect de soi et des autres, sur la formation du futur citoyen
et du futur adulte, son rôle en matière de réduction des inégalités et de
prévention de toutes les formes de violence, sont essentiels.
Trois principes guident la politique de santé à l'école :
- la responsabilité première en matière de santé des élèves relève des
familles, qui doivent être étroitement associées à la définition et à la mise
en œuvre des projets dans ce domaine ;
- la politique de santé à l'école est l'affaire de l'ensemble de la communauté
éducative, appuyée par les personnels médicaux et infirmiers ; elle constitue à
ce titre, un élément essentiel des projets d'école et d'établissement ;
- l'école n'a pas vocation à agir seule dans ce domaine : elle doit développer
des partenariats privilégiés avec son environnement et trouver des appuis et
des relais dans des domaines qui ne relèvent pas de ses missions principales.
De nombreuses actions et initiatives ont été engagées dans les académies au
cours de ces dernières années. Ces actions doivent trouver une lisibilité et
une cohérence accrues, en étant pleinement inscrites dans les politiques
académiques.
1 - Une politique éducative de santé
associant étroitement les familles
Le rôle des familles dans le domaine de la santé des enfants est premier.
L'école se doit de les informer et de les associer dans tous les projets
organisant les activités éducatives sur ces sujets. La pertinence et
l'efficacité des actions menées en dépendent, en particulier dans le cadre de
l'éducation à la santé et à la sexualité et de la prévention des conduites à
risques.
1.1
L'éducation à la santé et à la sexualité
L'école est de plus en plus sollicitée sur des
problèmes de société et de santé par l'opinion publique, les familles, les
médias, les groupes de pression et les jeunes eux-mêmes. Elle est par ailleurs
impliquée dans la déclinaison des campagnes nationales de santé publique. Il en
découle souvent une multiplicité d'actions ponctuelles, hétérogènes, qui ne
favorisent pas l'approche et la cohérence éducatives exigées au sein de
l'école, auxquelles les équipes éducatives doivent veiller.
La loi du 4 juillet 2001 confère à l'éducation nationale l'obligation de
généraliser sur l'ensemble du cursus scolaire, au moins trois séances par an
d'information et d'éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et
lycées.
J'ai engagé un travail de fond important pour définir le cadre éthique et
pédagogique de ces séances. J'ai demandé à la direction de l'enseignement
scolaire de s'assurer à cette fin le concours des meilleurs experts des
différentes spécialités qui peuvent être intéressées à ce domaine, et de veiller
à une concertation approfondie avec tous les partenaires concernés, en
particulier avec les représentants des familles et des jeunes, de manière à ne
heurter aucune conscience dans un domaine qui doit être abordé avec tout le
tact nécessaire.
Un séminaire national sera organisé au début de l'année 2003 et constituera un
temps fort de lancement des nouvelles dispositions. Il rassemblera les
responsables académiques, les formateurs ainsi que les partenaires associés.
Des formations adaptées devront être développées dans les plans académiques de
formation, afin de renforcer le dispositif de formateurs déjà mis en place.
1.2 La
prévention des conduites à risques et le comité d'éducation à la santé et à la
citoyenneté
Les comités d'éducation à la santé et à la
citoyenneté, créés en 1998 pour organiser la prévention des conduites à risques
dans les établissements scolaires, ont apporté la preuve de leur efficacité et
de leur pertinence pour mobiliser la communauté éducative, notamment les
familles, et organiser les partenariats nécessaires.
Ils ont été, en trois ans, implantés dans 70 % des établissements.
Leur généralisation à l'ensemble des établissements scolaires doit être
désormais effective et s'étendre aux écoles. À cette fin, le travail en réseaux
à l'échelon des bassins de formation sera privilégié.
2 - Politique de santé mobilisant
l'en-semble de la communauté éducative
Cette mobilisation doit être portée à travers les projets académiques,
départementaux, d'établissements et d'école, ainsi que par les formations des
personnels.
Elle doit être également soutenue, au niveau national, par la mise à la
disposition des équipes des résultats de la recherche et d'une réflexion de
haut niveau, adaptée aux préoccupations concrètes des établissements.
2.1 L'Observatoire
de l'enfance et de l'adolescence
C'est dans cette perspective que j'ai décidé
d'installer, auprès du directeur de l'enseignement scolaire, un Observatoire de
l'enfance et de l'adolescence, dont j'ai confié la présidence à Marie Choquet,
directrice de recherche à l'INSERM.
Cet observatoire rassemble des compétences d'experts reconnus dans le champ des
questions de l'enfance : Philippe Jeammet, pédopsychiatre, Xavier Pommereau,
psychiatre, Patrick Baudry, sociologue et Catherine Dolto, médecin.
L'Observatoire sera une instance de réflexion et de propositions, qui aura pour
mission de constituer un corpus de connaissances sur le mode de vie des enfants
et des adolescents, d'expertiser les actions et les recherches, afin
d'améliorer la cohérence des actions de prévention proposées aux élèves,
d'informer et former, en adaptant les conclusions de travaux scientifiques aux
besoins des acteurs du système éducatif.
2.2 Le
projet académique de santé des élèves
L'impulsion académique est essentielle. De nombreuses
académies se sont déjà dotées de projets intégrant la politique de santé.
Je demande à chaque recteur de définir les objectifs et les axes de son projet
académique à partir des caractéristiques et des besoins de son académie en
matière de santé des élèves. Pour les analyser, ils pourront disposer des
indicateurs épidémiologiques sur la base d'un programme triennal d'enquêtes,
portant sur les données recueillies à l'occasion du bilan de santé de la 6ème
année, ou sur une cohorte d'élèves de CM2 et de 3ème, ou encore sur les
enquêtes ponctuelles thématiques développées en lien avec les organismes de
recherche.
La démarche de contractualisation entre l'administration centrale et les
académies pourra, sur certains objectifs particuliers, être un levier de la
dynamique engagée.
Il est souhaitable que la politique de santé, au même titre que les autres
aspects de la politique académique, fasse l'objet d'une présentation et d'une
mise en débat auprès des instances de l'éducation nationale, pour en renforcer
la lisibilité.
2.3 Le
projet d'école et d'établissement
L'école et l'établissement scolaire sont les
lieux où se construit la politique de santé en faveur des élèves. Cette
politique doit être fondée à la fois sur les enseignements, les activités éducatives,
les dispositifs spécifiques, comme les comités d'éducation à la santé et à la
citoyenneté, mais aussi toutes les circonstances de la vie scolaire (par
exemple pendant le temps de la restauration scolaire).
C'est pourquoi il importe que chaque école, chaque établissement intègre dans
son projet les objectifs et les actions concernant la santé des élèves. Ce
projet fera l'objet d'une démarche concertée avec l'ensemble de la communauté
éducative : personnels d'enseignement, d'éducation, ATOS, de santé et
sociaux...
Pour trouver une réelle efficacité, il est indispensable que les projets
partent des besoins et des préoccupations des élèves, qu'ils soient adaptés à
leur âge et leur maturité et qu'ils y participent en tant qu'acteurs à part
entière.
Le projet santé sera présenté au conseil d'école, au conseil d'administration
et, pour les lycées, au conseil de la vie lycéenne. Un bilan annuel leur sera
également soumis. C'est grâce à cette appropriation collective que l'impact des
messages liés à la santé trouvera réellement un écho.
2.4 La
formation des personnels
La formation initiale et continue des
personnels constitue un levier essentiel pour promouvoir la prise en compte des
questions de santé dans les écoles et les établissements scolaires.
Les plans académiques de formation continue doivent relayer de façon
systématique les axes définis dans la politique de santé en faveur des élèves.
La priorité doit être donnée aux formations impliquant une double
intercatégorialité : à la fois entre les enseignants et les autres personnels
de l'éducation nationale, en particulier les personnels de santé, et entre les
personnels de santé de l'éducation nationale et les autres professionnels du
réseau de soins.
Il s'agit ainsi de renforcer les compétences spécifiques des personnels
médicaux, infirmiers et sociaux, à la fois dans leur professionnalité et dans
leurs capacités à travailler en équipe.
3 - Une politique de santé s'appuyant
sur des partenariats
3.1
La politique de généralisation des comités d'éducation à la santé et à la
citoyenneté doit constituer l'axe principal
de l'organisation des partenariats dans le domaine de la santé des élèves.
Dans cette perspective, des assises régionales pourront être organisées
régulièrement (une fois par an par exemple), afin de renforcer la mobilisation
des différents acteurs et de leur donner l'occasion de confronter leurs
pratiques.
3.2 Un
partenariat diversifié
Le champ des questions abordées dans le domaine
de la santé des élèves, nécessite de poursuivre ou d'engager de manière
organisée et volontariste un travail en réseau s'appuyant sur des partenaires
clairement identifiés et qualifiés, au premier rang desquels se situent le
ministère de la santé et les réseau de soins. Cependant, selon les
problématiques envisagées, les contextes et les ressources locales, les
partenariats peuvent être variés : politique de la ville, mission
interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies, droits des
femmes, réseau associatif, collectivités territoriales...
3.3 Un
partenariat privilégié avec le ministère de la santé et les réseaux de soins
Des programmes régionaux de santé (PRS) sont
mis en place dans toutes les régions, ainsi que les programmes régionaux
d'accès à la prévention et aux soins pour les personnes en situation de
précarité (PRAPS). Ils intègrent, pour la plupart d'entre eux des actions
d'éducation pour la santé en faveur des jeunes.
Par ailleurs, des schémas régionaux d'éducation pour la santé (SREPS) ont été
élaborés afin d'organiser, au sein d'un territoire donné, un service public
d'éducation pour la santé.
Afin d'améliorer la lisibilité et la cohérence des politiques en faveur de la
santé des jeunes, il est essentiel que les recteurs et les inspecteurs
d'académie y soient systématiquement représentés, tant en termes de force de
proposition, que de relais d'une politique de santé publique au sein de
l'institution. Dans cette perspective, il semble qu'une double représentation
de l'académie, à la fois par les conseillers techniques du champ de la santé et
les responsables de la vie scolaire, soit particulièrement pertinente.
Trois domaines relèvent d'un partenariat
spécifique avec les professionnels de la santé : le recours et l'accès aux soins, la prévention des souffrances psychiques
et l'éducation à la santé. Cependant il est bien entendu que ces priorités ne
sont pas exclusives d'autres thématiques pour lesquelles le travail en
partenariat peut être fructueux.
3.3.1 Le recours et l'accès aux soins
Le bilan de santé réalisé lors de la visite
médicale obligatoire de la 6ème année de l'enfant, permet de dépister les
maladies, les handicaps et les déficiences pouvant entraver sa scolarité.
Le suivi effectif de ce repérage en termes de recours aux soins doit être
amélioré de manière très sensible. En effet, les suites réservées à ces avis
sont insuffisants (35 % en moyenne).
Certains départements ont déjà développé des dispositifs particuliers,
s'appuyant sur un partenariat entre la mission de promotion de la santé et
l'action sociale en faveur des élèves, les professionnels du réseau de soins,
les collectivités locales, les caisses d'assurance maladie ou le tissu
associatif.
Il convient de créer ou de renforcer de tels dispositifs, en particulier pour
les élèves scolarisés en zones d'éducation prioritaire et dans les quartiers de
la politique de la ville.
Je demande aux recteurs et aux inspecteurs d'académie d'inscrire cette question
du recours et de l'accès aux soins parmi les priorités de leur politique en
matière de santé des élèves.
Les modalités concrètes de sa mise en œuvre pourront faire l'objet d'un
protocole entre le recteur et le directeur régional des affaires sanitaires et
sociales, et être inscrites dans les PRAPS.
3.3.2 La prévention des souffrances
psychiques
Il s'agit de développer une dynamique de
partenariat entre les professionnels de l'éducation nationale et ceux des
réseaux de soins visant, d'une part à améliorer la prise en charge des besoins
des enfants et adolescents en situation de souffrances psychiques, et, d'autre
part, permettre un appui réciproque entre les équipes éducatives des écoles et
des établissements scolaires et les équipes soignantes du dispositif de soins
spécialisés.
Des partenariats se sont déjà engagés entre l'institution scolaire, les inter
secteurs de psychiatrie et les associations spécialisées dans la prise en
charge des jeunes en souffrance psychique.
Toutes les initiatives visant, dans le même esprit, à établir des modalités de
relations et de concertation, doivent être développées et encouragées. Ces
collaborations pourraient notamment s'envisager tant au regard du repérage
précoce des signes de mal-être que des modalités d'accompagnement appropriées.
Un recensement des expériences menées est en cours. Il permettra d'établir, à partir des
observations ainsi recueillies, les directions de travail les plus appropriées.
3.3.3 L'éducation à la santé
L'expérience acquise dans ce domaine a montré
la nécessité d'améliorer, de développer et d'inscrire dans la durée l'éducation
à la santé. Cet objectif implique l'élaboration d'une culture partagée dans le
cadre d'une dynamique de partenariat entre les professionnels de l'éducation
nationale, de la santé et des organismes de prévention afin, notamment, de
construire un dispositif de formation permettant de renforcer les compétences
et d'harmoniser les pratiques.
Ceci suppose un travail préalable entre les différents acteurs de l'éducation à
la santé afin de s'accorder sur des principes éthiques, de définir des
objectifs en cohérence avec les enseignements. Cette concertation pourra
trouver une traduction concrète dans une convention
cadre signée par le recteur et de directeur
régional de l'action sanitaire et sociale.
J'appelle votre attention sur l'importance particulière que j'attache à la mise
en œuvre de ces dispositions qui concernent un domaine, celui de la santé et de
la citoyenneté, situé au carrefour de multiples enjeux pour le système
éducatif, pour ses personnels et pour les élèves eux-mêmes. C'est pourquoi il
importe que la politique de santé à l'école soit organisée autour de principes
éthiques et d'objectifs clairement définis qui la relient étroitement à sa
mission d'éducation.
Le ministre de l'éducation nationale
Jack LANG
RÉSUMÉ DES ACTIONS PRÉVUES
- Texte de cadrage sur l'éducation à la sexualité - début 2003
- Séminaire national sur l'éducation à la sexualité - 2003
- Assises régionales des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté -
2002-2003
- Conventions cadres entre les recteurs et les DRASS sur l'éducation à la santé
- Protocoles entre les recteurs et les DRASS sur le recours et l'accès aux
soins
- L'installation de l'Observatoire de l'enfance et de l'adolescence
B.O. n° 18 du 2 mai 2002 |
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© Ministère de l'Education nationale - Ministère de la Recherche |
http://www.education.gouv.fr/bo/2002/18/ensel.htm |
ENSEIGNEMENTS ÉLÉMENTAIRE ET SECONDAIRE
ACTIVITÉS ÉDUCATIVES
Le Printemps des poètes - année 2002-2003
NOR : MENB0201142X
RLR : 554-9
NOTE DU 26-4-2002
MEN
BDC
Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation nationale
o La cinquième édition du Printemps des poètes aura lieu du 10 au 16 mars 2003.
Cette manifestation, soutenue conjointement par les ministères de l'éducation
nationale et de la culture et de la communication, est devenue désormais un
temps fort de la vie culturelle des français.
Elle aura cette année pour thème les "Poésies du monde" : il s'agira
de mettre en valeur la poésie étrangère d'hier et d'aujourd'hui, les œuvres de
nombreux poètes étrangers vivant en France et, à travers l'échange
linguistique, le dialogue des cultures et des conceptions du monde qu'elles
véhiculent.
Vous trouverez formulées ci-dessous plusieurs propositions à destination des
enseignants du premier et du second degré, chacun étant libre bien entendu de
les adopter ou non comme des les adapter en fonction de son goût, de sa
compétence et de ses contraintes.
On veillera toutefois à proposer aux élèves le répertoire le plus varié avec un
souci particulier de la création contemporaine.
Il est souhaitable par ailleurs d'encourager, comme les années précédentes, à
la transmission orale de la poésie, quel que soit l'âge des élèves.
On veillera enfin, dans la mesure du possible, à inscrire les activités et les
réalisations de la semaine de mars dans la continuité d'un travail initié très
tôt dans l'année, soit à la faveur des classes à PAC, soit dans le cadre de
projets internes à la classe. Cet objectif particulier ne doit toutefois pas
empêcher ceux qui n'ont ni le désir ni les moyens d'une action continue de
contribuer, par une participation ponctuelle, au succès du Printemps des
poètes.
1 - Pour tous les établissements
d'enseignement, de la maternelle au lycée
Un
jour, un poème
Durant la semaine du Printemps des poètes,
chaque enseignant du premier degré, qu'il s'engage ou non dans un projet
poésie, est invité à ouvrir sa journée par la lecture d'un poème, hors de tout
commentaire. De même, les enseignants des collèges et des lycées, quelle que
soit leur discipline, introduiront ainsi leur cours.
On n'exclura pas des lectures ponctuelles en langue d'origine y compris dans le
premier degré soit que l'enseignant en ait la compétence soit en sollicitant
éventuellement la compétence des enfants et des parents d'origine étrangère.
Une note ultérieure vous donnera des indications bibliographiques concernant le
domaine étranger à l'honneur cette année.
Correspondances
Des échanges seront favorisés avec des élèves
correspondants de l'étranger en s'appuyant sur les ressources locales :
jumelages entre villes ou entre établissements. On pourra recourir soit à
l'échange postal, et dans ce cas s'inspirer du Mail Art, soit au courrier
électronique. Les classes peuvent adresser à leurs correspondants des
"poèmes préférés" issus de leurs lectures ou bien entreprendre des
traductions mutuelles de leurs propres essais d'écriture.
Ateliers
de diction
Nécessairement installée dans la durée et
éventuellement accompagnée des conseils d'un comédien, cette activité visera à
faire prendre conscience par la pratique ludique des nécessités et contraintes
de la transmission orale du poème (lu ou mémorisé) et à construire
progressivement les compétences exigibles lors de la confrontation avec un
public réel. Le Printemps des poètes sera alors le moment privilégié et préparé
de cette confrontation.
Les
brigades d'intervention poétique
Il s'agit de l'intervention impromptue, dans la
classe, de comédiens qui offrent quotidiennement la lecture d'un poème sans
aucun commentaire, sur une durée d'une à deux semaines. Cette action, bâtie sur
le mode expérimenté avec succès par la Comédie de Reims (Centre dramatique
national), se mettra en place pendant la semaine du Printemps des poètes, à
partir d'une collaboration entre des établissements volontaires et en fonction
des ressources locales, avec des structures de théâtre professionnelles.
Sur le même mode, la constitution de brigades poétiques par les élèves
eux-mêmes peut être envisagée. Les enseignants veilleront à ce que les
élèves-intervenants se soient constitués un répertoire propre parmi les œuvres
contemporaines et se soient formés spécialement à la lecture à voix haute. On
peut imaginer, par exemple, des interventions de lycéens en collège, de
collégiens en école élémentaire. Les classes à PAC "théâtre" et
"poésie" représentent les forces vives de cette action.
2 - Pour les collèges et les lycées
Les
ateliers de traduction
Ces ateliers initiés lors du Printemps des
poètes 2002 devraient rencontrer cette année, en raison du thème proposé, un
écho particulier.
Dans les classes de langue vivante, ils consistent en l'organisation, selon des
modalités qui ménageront le plaisir ludique et l'émulation, d'ateliers de
traduction de poèmes contemporains de langue étrangère ou régionale. En
collaboration avec l'inspection générale de langues vivantes, 52 poèmes brefs
(26 pièces de 10 vers pour les collèges, 26 pièces de 20 vers pour les lycées)
seront proposés pour illustrer les 26 langues vivantes étrangères et régionales
enseignées. Ces textes seront consultables sur le site ÉduSCOL (rubrique
"actions éducatives, culturelles et sportives"), sur le site du Printemps
des poètes et diffusés dans les établissements par l'intermédiaire des
délégations académiques à l'action culturelle et par les inspecteurs
pédagogiques régionaux de langues.
L'aboutissement de ce travail donnera lieu éventuellement à des rencontres
académiques avec des traducteurs professionnels et des poètes, rencontres où
pourront être commentées les propositions individuelles et collectives.
3 - Action hors les murs : "La
Babel heureuse"
Il est proposé que soit organisée, avec l'aide des recteurs et inspecteurs
d'académie, dans un lieu ouvert au public, le samedi matin 15 mars, un moment
de lectures croisées par les élèves, enseignants et parents volontaires dans
toutes les langues enseignées dans les établissements et parlées dans les
familles.
On veillera à ce que les poèmes soient courts et leur traduction disponible au
public.
Le ministre de l'éducation nationale
Jack LANG
B.O. n° 18 du 2 mai 2002 |
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© Ministère de l'Education nationale - Ministère de la Recherche |
http://www.education.gouv.fr/bo/2002/18/ensel.htm |