GRILLE
POUR L’ANALYSE ORTHOGRAPHIQUE D’UNE PRODUCTION D’ENFANT
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(tiré de J.P. VIALA “Le Français au concours de P.E”, Hachette Education d‘après N. Catach)
1. Erreurs à dominante calligraphique
(d’écriture)
“fain”
au lieu de “faim
“comne”
au lieu de “comme”
2. Erreurs de segmentation
(coupure des mots)
“senfuit”
au lieu de “s’enfuit”
3. Erreurs phonétiques (on
ne retrouve pas à l’écrit la forme orale du mot)
“crotte”
au lieu de “grotte”
4. Erreurs phonogrammiques
(de transcription de sons)
-
altérant la valeur phonique :”etait” pour “était”
-
n’altérant pas la valeur phonique : “pingoin” pour “pingouin”
5. Erreurs morphogrammiques (portant sur la transcription de
morphèmes)
morphogrammes grammaticaux :
- accords dans le groupe
nominal :
.
accords étroits (nom près du déterminant) : “des jour”
.
accords larges (nom séparé du déterminant) : “une très jolies robes”
- accords sujet/verbe :
.
accords étroits (verbe près du sujet) : “les bandits parler”
.
accords larges (verbe loin du sujet) : “les bandits très en colère dit”
- ignorance d’une
terminaison :
“les
bandits prenèrent”
morphogrammes lexicaux (graphèmes qui indiquent l’appartenance d’un mot à
une famille ou un phénomène de dérivation), fautes portant sur les suffixes,
les préfixes...
“enfan”
au lieu de “enfant”
“anfuir”
au lieu de “enfuir”
6. Fautes logogrammiques
(portant sur les homophones)
“et”
au lieu de “est”
“chant”
au lieu de “champ”
7. Ponctuation
- niveau textuel (séparation des paragraphes)
- niveau des relations entre les phrases (points/majuscules)
- niveau interne à la phrase (virgules
séparant des groupes de même fonction :”il vit un chat, un chien, un lapin“ ;
ou des groupes de fonction différente :”Avant de partir, il se brosse les
dents).
ANALYSE
DE LA PONCTUATION
1) Sur le plan textuel
saut de ligne
délimitation des paragraphes
point à la ligne
capacité à produire un texte
long
gestion du discours direct
avec les guillemets
2) Sur la relation entre les phrases
Concerne
la ponctuation forte :
point
point d’interrogation,
d’exclamation
majuscules
guillemets
3) Ponctuation interne à la phrase
Analyse des virgules placées à bon escient et des
surcoordinations de “et” utilisées par l’élève à la place des virgules par
exemple.
Il
existe 2 types de virgules :
“il vit une poule, un lapin,
un chien (même fonction)
“quand il eut mangé, il alla
se coucher (fonction différente)
Bien
lire le libellé du sujet : dans certains cas, il est demandé une analyse
de l’ensemble des formes verbales (erreurs et réussites), dans d’autres
seulement les erreurs
Indiquer
le type d’écrit auquel on a affaire : récit, conte…
1) Formes verbales ou morphologie (= conjugaison)- Classement des
erreurs
Forme erronée à l’oral : ex. “elle perda“
(pour elle perdit)
“elle
disa” (pour elle dit)
“avoir
sorti” au lieu de “être sorti”
Désinences verbales :
(= phonétiquement correct)
-
confusion : elle se metté,
-
absence de désinence : il voi
-
erreur de segmentation :, jesper
-
accord incorrect :. “elle a été attrapé”
-
sur les formes verbales non conjuguées : de
mangé
Erreur de catégorie
grammaticale : il et, il à, il jouet, cet râté (+ segmentation)
(homophones grammaticaux)
On
peut signaler les erreurs orthographiques portant sur le radical du verbe (et
non sur la conjugaison) : rantrer, mêtre
2) Emploi des temps
Selon
le type d’écrit, il s’agit d’analyser la pertinence de l’emploi des temps
utilisés par l’enfant en fonction :
-
du système du récit (imparfait / passé simple)
-
ou du système du discours (présent / passé composé)
Exemples
d’emplois erronés :
présent à la place d’un
temps du passé dans les temps du récit
confusion de mode : futur
indicatif et présent conditionnel
utilisation de l’imparfait
au lieu du passé simple : valeur de 2ème plan qui sert de cadre
de l’histoire pour l’imparfait et de 1er plan qui sert pour les
actions dans les temps du récit
On
peut signaler les erreurs qui relèvent du non-respect de la concordance des
temps
Bref,
l’enfant maîtrise-t-il l’emploi des temps et des morphologies verbales par
rapport au type de texte et à son niveau de cycle
1) Structuration du texte
la rédaction comporte-t-elle
des paragraphes ?
le système des temps est-il
respecté
commentaires sur la longueur
du texte
2) Relation entre les phrases ou cohérence textuelle
utilisation des substituts
(=pronoms pour évité les répétitions) :
la compréhension du texte s’en trouve-t-il affecté ?
cohérence sémantique
les choix thématiques :
est-ce compréhensible ?
gestion des temps avec
utilisation à bon escient ou non des temps et modes, du discours rapporté,
etc...
utilisation de connecteurs
temporels
ponctuation : correcte ?
phrases juxtaposées ?
3) Niveau de la phrase
sémantique : exemple de
confusion : “il a fallu” au lieu de il a failli”
syntaxique : “la moyenne
distance” au lieu de “la distance moyenne”
ponctuation interne :
coordination de “et” surabondante ou non
marques énonciatives
présentes ou non = emploi d’adjectifs ou de termes comme “voilà” pour rendre le
texte vivant
4) Erreurs d’orthographe
liées à l’homophonie : “ces” et “ses” - “ou” et “où” - “ses bien passé” et “ c’est
bien passé”
lexicales (= sur les formes
graphiques) : apareil
accents
majuscules
segmentation :”senfuit” au lieu de “s’enfuit”
phonétique : “crotte” au
lieu de “grotte”
sur les formes verbales (voir chapitre à ce sujet)
accords sujet/verbe : “ils
manque”
accords dans le groupe
nominal : “des jour_”
ETUDE
DU PLURIEL DANS UN TEXTE
Prendre
en compte aussi bien les réussites que les erreurs et s’intéresser à toutes les
formes concernées par la notion de pluriel :
groupe nominal
verbe
pronom
1) Le pluriel dans le groupe nominal
réussites : “les abeilles”
défaillances : “de jeune_ plante_”, “quelque_ semaine_” : ici le
déterminant ne marque pas un pluriel qui s’oppose de façon évidente à un
singulier. Peut-être est-ce la raison de la défaillance
2) Le pluriel dans la relation sujet/verbe
réussites : “les abeilles
prennent”
marque d’accord incomplète
:”les pétales tomben_” ) problèmes
orthographiques
marque d’accord erronée :
“les graines germes” )
non perceptible à l’oral
3) Fonctionnement au-delà de la relation sujet/verbe
=
la reprise anaphorique de “la cerise”
réussites : “la cerise est mûre. Elle
tombe”
dysfonctionnement : “la cerise est mûre. Elle tombent”
=> valeur générale du singulier “la cerise” et apparition du pluriel
(Fait
partie de la grammaire de texte)
En
introduction, indiquer le type de texte à analyser (récit, conte…) et faire référence au domaine énonciatif :
-
type discours (présent de narration), direct, indirect
-
type récit (imparfait/passésimple)
1) Les
connecteurs
Permettent
la cohérence en opérant des liens logiques entre les phrases.
Relèvent
de plusieurs catégories de la grammaire traditionnelle (conj de coordination,
de subordination adverbes…)
-
temporels : alors,
après, ensuite, tout à coup…
-
spatiaux : ici, là-bas…
-
argumentatifs : d’explication (parce que, car…), de conclusion (donc, ainsi…)
de
complémentation (or, de plus…),
d’opposition (par contre..)
énumératifs : d’abord, ensuite, enfin…
2) Les
anaphores (indiquer le nombre de personnages)
Assurent
le suivi des informations déjà données
-
soit répétition : Jean… Jean
-
soit substitution : évitent les répétitions
.
substituts pronominaux : pronoms personnels (sujet/complément),
démonstratifs, possessifs, indéfinis, relatifs
.
substituts lexicaux : hyperonyme, synonyme, déterminant (un garçon…le garçon…ce garçon),
adverbe (à la clairière… : là…)
3) La
progression thématique
-
à thème constant (narration)
-
à thème linéaire (descriptions ou explications)
-
à thème éclaté ou dérivé (description)
A
partir de l’analyse, signaler les incohérences et les réussites par rapport au
niveau de classe de l’élève